jeudi 14 novembre 2013

Lucien MANIERE, Lagny-sur-Marne

   Le caporal Lucien Frédéric MANIERE est né le 13 avril 1885 à Dampmart. 
Il fût recensé en 1905 par le 1e bureau de la Seine, au 42e bataillon de chasseurs à pied.
Il participa aux victoires de Lorraine: Einville le 1er septembre, Réméréville, Courbesseaux, forêt de Champenoux le 13 septembre et Grand Courronné, ainsi qu'à la Course à la mer avec les batailles de Vimy, Souchez et Berthonval, début octobre. 
Le journal des marches et opérations (JMO 1 et 2) de son régiment ne fait pas état de sa mort mais nous en apprend d'avantage quant aux circonstances de cette nuit là.
Dans la nuit du 5 octobre 1914, le bataillon subit un "tir d'artillerie intermittent" alors qu'il occupait des tranchées au nord et à l'est de la ferme Berthonval, à Neuville St Wast (très probablement Neuville St Vaast aujourd'hui), département de la Somme, Picardie.
Par ailleurs, il existe deux exemplaires de sa fiche de renseignements militaires: la seule différence entre les deux archives est la catégorie "genre de mort". 
En effet, sur l'une des fiches, le soldat gradé est déclaré "disparu au combat", alors qu'il est mort "suite de blessures de guerre" sur la seconde. 
Le rédacteur a sans doute écrit la première feuille de renseignements lorsque Lucien MANIERE avait disparu, et cela avant qu'on le retrouve, d'où la correction sur l'autre fiche.
Mais il pourrait aussi, simplement, s'agir d'une erreur, puisque sur sa première fiche est inscrit le lieu de sa mort alors qu'il était, selon ce même document, porté disparu.
Malgré ces erreurs, les deux documents sont en accord sur le jour de son décès, daté au 6 octobre 1914, dans l'Ambulance 2 du 1e C.A. Bavarois, près d'Acheville.
Le jugement de sa mort par le tribunal de Meaux remonte au 26 mai 1921, soit plus de 6 ans après qu'elle ait eu lieu. Le statut "Mort pour la France" accordé par le tribunal déterminant la pension que pouvait recevoir la famille du soldat, celle-ci fût, dans notre cas, livrée à elle-même sans aucune indemnité financière pendant ces six années, en plus de la perte de leur proche.
Son corps n'a jamais pu être identifié comme tel et le monument aux morts de Lagny-sur-Marne (et non celui de sa ville de naissance, Dampmart, comme on pourrait l'imaginer) constitue sa seule sépulture symbolique.

Adrien BOULICOT, 1èreS1

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