dimanche 8 février 2015

Alfred GRANGER, Dampmart

Alfred GRANGER est né à Paris le 25 août 1883. Il partit donc à la guerre en 1914 à l'âge de 31 ans.
Il faisait partie du 267ème régiment d'Infanterie, créé en 1914, qui était assigné à être de réserve. Il était composé de deux bataillons ( sachant qu'un bataillon peut regrouper entre 300 et 1200 hommes) , de plus, le casernement de ce régiment était caserné à Soissons.
Lorsque le régiment actif principal lié au 267ème ( qui était dans ce cas le 67ème régiment d'Infanterie) se retrouvait anéanti par l'ennemi, c'était le régiment de réserve qui était appelé à combattre.

En mars 1916, son régiment fut appelé au combat à Verdun. Malheureusement, ce soldat fut tué à l'ennemi le 15 mars en montant au front sur la route de Saint Hilaire( département de la Marne).


Le corps d'Alfred Granger n'est pas inscrit dans les bases de sépultures de Guerre, il n'a donc pas été retrouvé et identifié.
Sa mort a été officiellement transcrite à Dampmart le 13 juillet 1916 et son nom figure sur le monument aux morts de Dampmart.



Marion BERNHARDT-SAURAT – première ES3 .

mardi 6 janvier 2015

Lucien Monmartaux, CHESSY




Lucien Monmartaux est né le 29 septembre 1894 à Chessy en Seine-et-Marne et mort le 29 avril 1916 à l'Ouest de Cumières, une commune française située dans le département de la Meuse en région Lorraine, tué à l'ennemi à l'âge de 22 ans.  Son numéro de matricule était le n° 182. Il a été recensé à Coulommiers comme soldat de 2nd classe du 154 ème régiment d'infanterie. Ce régiment a été créé en 1887 et dissous en 1923.





Photo issue d'une carte postale montrant
des soldats du 154 ème régiment d'infanterie

En février 1916, le village de Cumières situé sur le secteur de Verdun, est perdu par les troupes françaises.  Il sera repris mais détruit en 1917 sous les coups de feu et les obus. Lucien Monmartaux est sûrement mort pour ce village qui n'a jamais été reconstruit. Cette commune déclarée "morte pour la France" est l'un des neuf villages qui ont été détruits durant la guerre et qui n'ont jamais été reconstruits. Son jugement est rendu le 17 mars 1921 par le tribunal de Meaux et transcrit le 28 avril 1921. Son nom figure sur le monument aux morts de Chessy, en Seine-et-Marne.


Bruno BUNEL 1ère ES3

lundi 29 décembre 2014

Gabriel Joseph Marchand, Chessy

Gabriel Joseph MARCHAND est né le 5 mai 1882 à Lumigny-Nesles-Ormeaux en Seine et Marne. Il a été recensé à Melun en 1902, dans le 346ème Régiment d'infanterie en tant que sergent, son n° de matricule était :     - au corps: 12064
                                                           - au recrutement: 112


Cliquez pour agrandir
346ème régiment dans les tranchées.


Le 346ème Régiment d'infanterie a été créé en août 1914, il est composé de 36 officiers, 162 sous officiers et 1958 soldats. Le 346ème Régiment est sous les ordres du commandant Roland Cadet  jusqu'au 18 octobre 1914 car il a été grièvement blessé à la bataille de Lironville. Il est remplacé par le chef de bataillon Gillot. Le Régiment a participé à la bataille de l'Aisne, la bataille de Verdun, la seconde bataille de la Marne et aux combats du Bois-le-Prêtre. Le sergent Marchand a participé à la bataille de Verdun, son régiment se trouvait dans les tranchées, leur mission était de garder cette position car elle était stratégique pour les allemands.Il a aussi participé aux combats du Bois-le-prêtre.

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Grenadiers-Bombardiers et Obusier Aasen du 346ème régiment à Verdun en septembre 1916.  

Le 8 septembre 1916 Gabriel Joseph Marchand est porté disparu le long de la Meuse devant Verdun, présumé tué à l'ennemi. Le jugement "Mort pour la France" lui sera rendu le 19 février 1917, soit 1 an après sa mort. Il n'a pas de tombé à son nom, mais il est inscrit sur le monument aux morts de Chessy.

Maxime Durand 1ère ES3

mercredi 10 décembre 2014

Pierre Antoine Albert LECLERE, Lagny-sur-Marne

Pierre Antoine Albert LECLERE est né le 10 juin 1890 à Paris dans le 10e arrondissement, de François Jean Baptiste Joseph et de Leonie Huchard. Notre soldat mesurait 1m65, était châtain clair, avait les yeux marrons foncés, un grand front et le visage assez rond; (il avait comme particularité d'avoir le nez légèrement tordu à gauche). Il était employé de commerce.

D'après des souvenirs de ma famille, il avait une soeur, Marguerite LECLERE né le 20 janvier 1885 (Paris 10e aussi) de 5 ans son aînée. Après la mort de son unique frère, étant une fille elle n'a pu faire perdurer le nom de ses ancêtres. Cependant, elle a eu trois fils dont les 2 aînés qui ont participé à la 2nde Guerre-Mondiale.. Des lettres témoignent de ce qu'elle a pu ressentir après avoir perdu son frère lors de la Grande Guerre, et, après quelques jour d'incertitude, a appris la mort de son fils ainé (Jacques Bourgeois) alors qu'elle était toujours sans nouvelles du second.

Il ne semble pas que Pierre-Antoine ait été marié et qu'il ait eu des enfants. Il a certainement vécu à Paris 10e avant que la famille ne déménage à Lagny au 1 rue du Colonel DURAND (1908), cependant, selon la fiche matricule de Pierre, il vivait à Londres  jusqu'à son départ au front.

Il fût convoqué dès le 1er août 1914.  
Il faisait partie du 416e régimentd'infanterie. Or, le 416e régiment d'infanterie fût créé le 1er avril 1915 à Montpellier. J'ai d'ailleurs retrouvé le carnet de bord d'un soldat qui retrace quasiment tout le parcours du 416e, ce soldat ayant survécu à la guerre.

Comme notre soldat avait eu 20 ans en 1910, on peut supposer qu'il a fait partie d'un autre régiment avant 1915, mais j'ignore lequel. Les hommes qui le composaient (dernières pages) étaient majoritairement du Centre et du Midi. Ceux qui venaient du Nord et de l'Est s'étaient repliés dans la 16e région. Pierre était sergent depuis le 27 septembre 1912, il avait donc fini son service militaire lors de son départ à la guerre. Il avait été recensé en 1910 à Coulommiers et était le n°412.
 
Le 416e (pages 6 à 8) est formé de 3 bataillons et de 3 sections de mitrailleuses (la compagnie de mitrailleuses ne sera constituée que le 15 avril).
Tout le régiment se trouve à proximité des Garrigues, terrains incultes, favorables aux manoeuvres et à l'établissement des champs de tir de circonstance. Le régiment est amalgamé et instruit pendant une vingtaine de jours.

Pendant longtemps on croit que le régiment est destiné à l'armée d'Orient mais il embarque le 5 avril à Montpellier et débarque à Cuperly (Champagne) le 7 avril.
Du 3 au 24 septembre 1915, le régiment campe entre le village de Somme-Suippes et la Maison Forestière. Les troupes occupent des abris constitués par des charpentes recouvertes de tôles ondulées ou de papier goudronné.
Ces abris sont vieux. La vermine et les rats y abondent. Tous les quinze mètres il y a un abri d'une dizaine de mètres. Ces parties de boyaux recouvertes sont destinées à abriter les troupes d'assaut et à amener les troupes de renfort sans avoir trop à souffrir des tirs de barrage.

Carte de la Bataille de Champagne

Une attaque est prévue pour le 25 (septembre) mais finalement, à 21 heures arrive le contre-ordre : l'attaque est remise au 26 au petit jour. Le régiment passe la nuit dans une prairie aux abords de la route de Souain à Tahure et du camp d'Elberfeld. Il fait très sombre et il tombe un peu de pluie.
Le 26 au matin, l'artillerie prépare l'attaque. 
Malheureusement sa progression a été gênée par la pluie et les difficultés du déplacement. Par suite du mauvais temps l'observation est difficile. La préparation est faible. De plus des difficultés sont rencontrées, car les deux camps sont également protégés et bien défendus: les pertes sont donc grandes des deux côtés.
La journée du 26 a été sanglante pour le 416e. Les unités se reforment dans la nuit du 26 au 27. Dans la matinée du 27, elles prennent leurs dispositions pour une nouvelle
attaque qui sera précédée d'une préparation d'artillerie.

Plan de stratégie militaire (Tahure)




Carte postale de la Champagne (1915)

Pierre est mort lors de cet assaut, le 26 septembre 1915 à Tahure (Marne) lors de la Bataille de Champagne; il est reconnu "mort à l'ennemi" soit mort au combat le 29 mars 1916.

Il semble que sa sépulture n'ait pas été retrouvée.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts (tous conflits) du cimetière de Lagny. Ce monument a remplacé l’ancien monument détruit par les Allemands pendant l’occupation de la seconde guerre mondiale car jugé "trop antigermanique". 

Victoria MIMON, première ES3








Georges RISBEC, CHESSY

Georges RISBEC est né le 7 février 1887 à Claye-Souilly, il a été recensé à Coulommiers en 1904 avant d’être intégré comme 2nd classe dans le 276e régiment d'infanterie. Georges était d'après les archives de Seine et Marne, un homme chatain aux yeux gris-bleu et mesurait 1m72.Il était manouvrier avant de partir en guerre.Il a été tué à l'ennemi le 12 Janvier 1915 à Crouy dans l'Aisne.

 

Le 276e régiment d'infanterie a été formé le 2 août 1914. Alors, il ne comptait que deux bataillons dirigés par le Lieutenant Colonel LEJEUNE. En 1914 le régiment participe à 13 batailles, dont la bataille de la Marne où 300 hommes trouveront la mort.
En 1915, ce régiment d'infanterie combat entre le 8 et le 12 janvier à Crouy (Bataille de Crouy) dans l'Aisne.

Georges RISBEC a été déclaré "mort pour la France" le 17 juin 1920 à Meaux et est enregistré dans la commune de Chessy. Aucune sépulture de guerre ne lui est attribuée. Sa tombe est donc le monument aux morts de Chessy.

Alexandre COZIEN, Première ES3.

Eugène MARIN, Dampmart

Eugène MARIN est né le 27 décembre 1894 à Favières en Seine-et-Marne (77). Avant d'être recensé, il vivait à Dampmart où il travaillait en tant que manouvrier.D'après le registre-matricule numérisé par les Archives du 77, il était châtain aux yeux marrons clairs et mesurait 1 mètre 72, ce qui était largement supérieur à la moyenne à l'époque. Il est recensé en 1914, à Coulommiers, à l’âge de 20 ans dès le début de la 1 ère Guerre Mondiale. Il est intégré dans le 106ème Régiment d'Infanterie avec le grade de soldat de 2ème classe. Le 20 février 1915, il est porté disparu aux Eparges, présumé tué à l'ennemi. Le jugement « Mort pour la France » lui sera rendu le 21 septembre 1921 par le tribunal de MEAUX soit 6 ans après sa mort.

Le régiment avait été créé en 1766, il faisait partie des nombreux régiments de la Monarchie qui servaient sur les bateaux et dans les colonies. Tous ces régiments ont été dotés en 1791 d'un numéro dans l'ordre de bataille de l'infanterie de ligne alors qu'ils peuvent historiquement être considérés comme les « ancêtres » des régiments d'infanterie de marine.


L'insigne du 106ème Regiment d'Infanterie
Ce régiment d’infanterie de ligne a contribué à la 1ere guerre mondiale et est notamment connu sous le nom de "Régiment de Fer". Ce régiment s’est souvent associé à son « frère d'armes », le 132e régiment d’infanterie de Reims. Les principales batailles de ce régiment pendant la 1ere guerre mondiale sont:
La bataille des EPARGES en 1915,
L’AISNE en 1917,
La bataille de MONTDIDIER en 1918,
La bataille du MONT D’ORIGNY en 1918.

Lors de la bataille des EGARGES, les combats se sont déroulés dans des conditions extrêmement difficiles sous la pluie, la neige, dans la boue. La devise de l'armée française était: "IL FAUT TENIR". L'infanterie des deux camps a dû rester pendant de longues semaines sous les coups de l'artillerie. L'armée française tente au cours de plusieurs assauts de conquérir la crête de la colline.Après des pertes très lourdes des deux côtés, les Français arrivent à prendre pied sur la crête sans pouvoir en déloger totalement les Allemands. Cette bataille est l'une des premières à présenter de nombreuses caractéristiques qui se révéleront classiques de la première guerre mondiale : une durée de plusieurs semaines, des séries d'attaques, contre-attaques avec de nombreuses pertes pour des gains territoriaux faibles voire nuls. Elle annonce les batailles de Verdun et de la Somme. Le bilan est 6102 hommes tués sous le feu meurtrier des armes.


Détails de la bataille des Eparges

Elsa FROLOIS 1ère ES3


Pierre PIEN, LAGNY-sur-MARNE

Pierre PIEN était soldat durant la 1ere guerre mondiale.

Il est né le 9 septembre 1875 à Moyon (Manche, Basse-Normandie). Il faisait partie du 19e escadron du train des équipages militaires (19 ETEM). Il a été recensé à Saint-Lô (toujours dans la Manche), son numéro de matricule était le 930.

livre de l'historique du 19ème escadron du Train des Equipages Militaires
Insigne de béret, du Train
Ce soldat mourut le 11 octobre 1918, il avait la «grippe espagnole», grippe de 1918. Cette grippe fut une des plus virulentes, et extrêmement contagieuse. Cette épidémie était une grave infection pulmonaire provoquant des fièvres et de grosses douleurs thoraciques (nommée médicalement « grippe broncho-pneumonie »). Elle fit 30 millions de morts d’après l’institut Pasteur, voire 100 millions selon d’autres sources.

Pierre PIEN est décédé à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), dans l’annexe 2,35/1 de l’hôpital militaire. Son acte de décès a été transcrit le 18 novembre 1819 à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne). Il n’apparaît pas sur le site «sépultures de guerre», il est donc probablement enterré à Noisy-le-Sec.

Bastien BUCHLA 1ES3